DISCOTHEQUES. Pour tenter de freiner la propagation du Covid-19, le gouvernement a annoncé la fermeture des boîtes de nuit pendant quatre semaines. Sommaire
[Mis à jour le 13 décembre 2021 à 18h09] La bamboche, c’est terminé. Pour tenter de freiner la propagation du Covid-19 en France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la fermeture des boîtes de nuit pour une durée de quatre semaines, à compter du vendredi 10 décembre et jusqu’au jeudi 6 janvier 2022 inclu. Une annonce fortement contestée par les professionnels du secteur, faite à l’issue d’un nouveau Conseil de défense à l’Elysée lundi 6 décembre dernier.
Dans un communiqué de presse daté de ce mardi 13 décembre, le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) annoncé avoir saisi le Conseil d’État contre une mesure qu’il juge « arbitraire ». Une audience publique aura lieu le 20 décembre. Et si les gérants d’établissements de nuit dénoncent une différence de traitement avec les autres secteurs, le gouvernement a ajouté que « les activités de danse » seront également interdites « jusqu’au 6 janvier inclus », ce qui signifie qu’il sera interdit de danser dans les bars et restaurants, qui eux restent, pour le moment, ouverts.
« Le virus circule beaucoup chez les jeunes et le port du masque est difficile dans ces lieux. Nous le faisons aussi par cohérence avec le message général de prudence », avait fait valoir Jean Castex, annonçant que le gouvernement allait accompagner « économiquement les entreprises concernées (…) autant que cela sera nécessaire. » Le chômage partiel va être réinstauré dans le secteur de l’événementiel et de la nuit, annonce Elisabeth Borne sur LCI. « Je veux vraiment les rassurer : on va remettre en place de l’activité partielle, prise en charge à 100 % donc sans reste à charge pour l’employeur, pour continuer à protéger les emplois », assurait la ministre.
Les discothèques responsables de la flambée du Covid ?
Les discothèques, fermées durant seize mois, n’avaient rouvert que le 9 juillet dernier, avec un protocole stricte. Protocole auquel le masque s’était de nouveau ajouté après une allocution du ministre de la Santé le 25 novembre 2021. Les boîtes de nuit comptaient parmi les lieux où le taux de contamination au Covid-19 est le plus élevé.
Comme le révélait le nouveau volet de l’étude ComCor de l’Institut Pasteur relayée par Le Parisien, les soirées privées, les bars et discothèques ressortent comme étant les plus à risque : chez les moins de 40 ans, les risques de contamination augmentent de 340% (150% chez les plus de 40 ans) par rapport à une personne n’ayant pas fréquenté de discothèque. A titre de comparaison, un trajet en voiture avec d’autres personnes augmente les risques de 30%.
Le masque obligatoire dans les discothèques
Le jeudi 25 novembre dernier, Olivier Véran annonçait le retour du masque obligatoire dans tous les lieux couverts. Y compris si leur accès est déjà soumis à la présentation du pass sanitaire. La loi n’imposait plus le port du masque dans les lieux intérieurs où le pass sanitaire était demandé depuis fin juillet (chaque exploitant restait libre de le faire). Le masque a donc fait son retour dans les boîtes de nuit dès le vendredi 26 novembre. Un répit de courte durée puisque les discothèques referment leurs portes…
16 mois de fermeture pour les discothèques
Les boîtes de nuit et discothèques ont fermé en mars 2020, dans la lignée des mesures gouvernementales prises pour endiguer la pandémie de coronavirus en France. Si les restaurants, cinémas, musées et théâtres avaient rouvert les premiers, tout comme les clubs libertins ou les café dansants, les gérants des établissements de nuit avaient attendu plus longtemps le feu vert du gouvernement.
Après des mois de flou, la date du 9 juillet a finalement été celle de l’ouverture, après avoir été confirmée par le gouvernement, Alain Griset, ancien ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises. Selon les calculs du SNDLL (Syndicat national des discothèques et lieux de loisir), sur les 1 648 discothèques que comptait la France avant la pandémie, 25% étaient en difficulté à la réouverture, et 131 en liquidation judiciaire. Seules 1 500 boîtes de nuit auraient pu rouvrir. Leur refermeture est un nouveau coup dur pour la profession.
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